Vous êtes ici

La dotation de l'UNFPA arrive à un bon moment. Cette dotation va beaucoup nous aider, car la plupart de nos malades sont démunis »

déclare le Dr MWANDA PANZU Paul, Médecin chef du département de gynécologie obstétrique de l’Hôpital Général de Référence provincial de Kinshasa ex Mama – Yemo.

L’UNFPA renforce les capacités de la maternité de cet Hôpital de Kinshasa pour une meilleure prise en charge des accouchements des femmes vulnérables. La maternité de cette formation sanitaire est la plus grande du pays en terme de capacité. Elle enregistre plus de 1 400 accouchements par an dont plus de 800 par opération césarienne, lorsqu’il n’est pas possible à la femme enceinte d’accoucher par voix basse. 

Difficultés pour honorer les frais d’accouchement


Les sages-femmes de l'HGR provincial de Maman Yemo  /  Photo @_ junior mayindu 

A Kinshasa, plusieurs familles éprouvent des difficultés pour honorer les frais liés à l’accouchement que ce soit par voix basse ou par intervention chirurgicale. Ces difficultés s’amplifient lorsqu’il s’agit d’accouchement par césarienne car les frais à payer par les familles augmentent. Cette situation fait que beaucoup de femmes qui n’arrivent pas à honorer les frais sont retenues contre leur gré jusqu’à ce qu’elles puissent honorer les frais liés à l’arrivée de nouveau-né dans leur famille. Dans certains cas, la joie consécutive à l’arrivée du nouveau-né est de courte durée et se transforme progressivement en cauchemar lorsque les moyens financiers ne permettent pas de faire face à la situation. 

La stratégie des trousses d’accouchement pour soulager le calvaire des familles vulnérables


L'équipe de l'HGR provincial de Maman Yemo et le Chargé de Bureau  ainsi que le staff UNFPA après la remise /  Photo @_ junior mayindu

Le service de gynécologie obstétrique de l’hôpital provincial de Kinshasa, pour faire face à cette situation des familles vulnérables a adopté un système de trousses d’urgence pour sauver des vies des milliers des femmes et filles reçus en urgence. Cette stratégie consiste à préparer des kits d’accouchements qui permettent de prendre en charge des femmes en urgence, même lorsqu’elles n’ont pas de ressources financières. Ce choix social pour aider les familles vulnérables crée d’énormes difficultés dans le fonctionnement de l’hôpital. La majorité des patientes qui y sont référées sont démunies et n’arrivent pas à payer les frais nécessaires pour faire fonctionner les services surtout en cette période de la pandémie de la covid-19.

L’appui de UNFPA à l’hôpital général de référence provincial de Kinshasa


Chef du département gynéco-obstétrique de l'HGR Maman Yemo  /  Photo@_ junior mayindu

L’UNFPA, l’agence leader des Nations Unies pour les droits en matière de santé sexuelle et de la reproduction, a trouvé que cette stratégie est l’une des meilleures pour ne laisser personne sur le bas-côté de la route. En effet, elle permet le respect des droits en matière de santé sexuelle et de la reproduction des populations vulnérables. C’est pour cette raison qu’il a décidé d’apporter cet appui. 

Pour le Représentant Adjoint de UNFPA, Monsieur Victor RAKATO, présent à la remise des équipements,

cet appui est en cohérence avec notre objectif qui est d’aboutir à zéro décès maternel évitable en RDC à l’horizon 2030. Ces équipements vont contribuer à soulager la souffrance des femmes vulnérables qui viennent accoucher dans cette maternité. Notre souhait est de voir le renouvèlement des trousses d’urgences se pérenniser pour contribuer à améliorer les conditions de travail ainsi que la qualité des soins dans les services de gynécologie, maternité, bloc opératoire et salles post opératoire de cette formation sanitaire ».


Le Chargé de bureau de UNFPA, Victor Rakoto /  Photo @_ junior mayindu

Ces matériels, équipements et consommables d’une valeur de plus de 32,000 US $ permettront d’assurer plus de: 

  • 240 cas d’Operations césariennes, 
  • 180 laparotomies chez des femmes et filles, 
  • 240 cas de révisions utérines, 
  • 960 accouchements normaux. 

La RDC fait face à d’énorme défis en matière de santé maternelle et néonatale. Le taux de mortalité maternel est de 473 décès maternels pour 100,000 naissances vivantes (OMS2017). La qualité des services de santé est insuffisante avec un nombre limité de prestataires de services correctement formés, travaillant dans les formations sanitaires qu’il faut et bien motivé. Le transport pour l’évacuation des femmes enceintes est un défi à cause de la superficie du pays et de la faible qualité des moyens de transport.  

Dans le 5eme programme de coopération entre la RDC et UNFPA, qui couvre la période de 2020 à 2024, il est prévu d’engager des actions qui permettront de contribuer à apporter une réponse appropriée pour améliorer significativement les indicateurs de la santé de la reproduction. Dans ce cadre, plusieurs initiatives sont en cours dont la formation des sages-femmes, la réhabilitation et l’équipement des maternités, la mise à disposition de matériel médicotechnique, etc. L’UNFPA est attentif à toutes les initiatives qui visent à prendre en compte les besoins des femmes vulnérables et conduit le plaidoyer pour que d’autres partenaires soutiennent les stratégies efficaces pour l’amélioration de la santé maternelle chez les femmes vulnérables.   

Siaka TRAORE

Spécialiste de communication