Vous êtes ici

Commissaire Supérieure Principal Françoise est une des pionnières de la lutte
contre les violences sexuelles en République Démocratique du Congo ; Elle s’est
engagée dans la lutte contre les VBG en 2000 à la suite des conflits armés à l’Est du
pays.

A son initiative, elle avait mis en place des unités informelles de protection des 
enfants et des femmes victimes de violences sexuelles dans la province du Nord
Kivu. Elle a organisé les premiers mécanismes de coordination de lutte contre les
violences sexuelles dans la province du Nord Kivu en 2005 en mettant en synergie
les services de l’Etat, les ONG nationales en vue de travailler conjointement pour
répondre aux violences sexuelles avec l’appui du projet de lutte contre les VBG
financé par l’Agence canadienne de Développement International (ACDI). En tant
qu’Officier de Police à l’époque, elle avait mise en place une équipe des membres
de la police capable d’assurer l’écoute des survivants de violences sexuelles et la
constitution des dossiers judiciaires en vue de lutter contre l’impunité des auteurs.
La réaffectation à Kinshasa par la hiérarchie de la Police en 2007 a été une
opportunité pour le Commissaire Supérieur Principal Françoise de renforcer le
plaidoyer pour la lutte contre les violences sexuelles au sein de la Police Nationale
Congolaise. A cet effet, Elle a bénéficié de renforcement des capacités de UNFPA et
a participé activement aux actions de plaidoyer de haut niveau avec les officiers
Supérieurs de la Police Nationale Congolaise et des Forces Armées de la RDC ayant
abouti à un engagement des forces de sécurité à lutter contre les violences
sexuelles.

Fort de cet acquis, Commissaire Supérieur Principal Françoise a été désignée
conseillère et point focal genre et violences sexuelles auprès de l’Inspecteur Général
de la Police Nationale congolaise ; cette fonction lui permettra de travailler avec les
partenaires techniques et financiers pour développer un plan d’action de la Police
Nationale congolaise pour la lutte contre les violences sexuelles ainsi que les
modules de formation des policiers sur la lutte contre les violences basées sur le
genre dans leur globalité. Elle a contribué au développement des capacités des
membres de la police et à soutenu la mise en place des six unités spéciales de lutte
contre les violences sexuelles et protection des enfants au sein des Inspections
Provinciales de Police dans les zones en crise humanitaire. Ces unités existaient
principalement à l’est du pays de manière informelle pour répondre à la crise.
Le récent changement de cadre institutionnel régissant le secteur de la sécurité,
caractérisé par la réforme de la Police, a été une opportunité pour Commissaire
Supérieur Principal Françoise de pérenniser les actions entreprises en situation

d’urgence ; de ce fait, elle a travaillé en étroite collaboration avec la commission de
Réforme de la Police pour intégrer le département de protection des femmes et des
enfants et des Escadrons de lutte contre les violences sexuelles dans la nouvelle
structure de la Police Nationale Congolaise. Grâce à son plaidoyer, les cellules
spécialisées qui existaient de manière informelle à l’Est de la RDC ont été
institutionnalisées et sont aujourd’hui opérationnels dans plusieurs provinces du
pays.

La question de violences sexuelles est importante pour le Commissaire Supérieur
Principal Françoise parce qu’ en tant que Femmes et mère, elle s’identifie aux
victimes de violences sexuelles ; elle a vécu les conflits à l’Est du Congo en tant que
simple agent de la police, elle a reçu des cas des enfants et des femmes qui l’ont révolté et qui
ont motivé son engagement à lutter contre les violences sexuelles.
Le 28 juin 2017, à l’occasion de la célébration du 150 ème anniversaire du Canada, elle
a reçu le prix « Partenaire de développement exemplaire » dans la promotion et la
mise en œuvre des priorités du Canada.  


Elle est consciente qu’il y a des personnes qui ne comprennent pas encore la gravité
l’impact de la violence sur la vie des femmes et des jeunes filles notamment sur le
plan psychosocial et médical ; les gens ne se représentent pas ce que subie une
femme violée avec un enfant dont il ignore le père entre ses mains. Selon elle, il y a
une acceptation culturelle de la violence par les partenaires intime et un rejet et
discrimination de la femme marié victime de viol ; c’est elle qui est blâmé et ne
bénéficie pas toujours du soutien familial et communautaire.

Commissaire Supérieur Principal Françoise invite tous ceux qui veulent aider les
survivantes des violences sexuelles à connaitre les directives et les services
essentielles pour la prise en charge des survivantes. Elle invite tout le monde à
briser le silence et appliquer la tolérance zéro décrétée par le Président de la
République face à toutes formes des violences faites aux femmes particulièrement
en milieu de travail. Aujourd’hui, le Commissaire Supérieur Principal Françoise est
Directeur Adjointe de la Police de Protection Civile après avoir assumé la fonction du
Commissaire Supérieur Provincial Adjointe de la Police de la Province du Nord-Kivu.
Elle est fière de voir des escadrons de Police de lutte contre les violences sexuelles
à travers toutes les provinces de la RDC fonctionné dans la légalité sur fonds du
Gouvernement et l’appui des partenaires. Elle exprime tout sa reconnaissance aux
agences du Système des Nations Unies et particulièrement à UNFPA d’avoir
développé les capacités en matière de VBG au sein de la Police car dit-elle
Aujourd’hui les officiers de Police de la RDC sont des personnes ressources pour la
formation d’autres Police Africaine et ceci fait la fierté du pays. Elle continue le
combat de protection des civiles en situation de crise humanitaire avec son titulaire le
Commissaire Divisionnaire Adjoint Virginie Amatu.