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La République Démocratique du Congo a célébré pour la 3è fois ce 11 Octobre 2014, la Journée Internationale de la Fille. La fête était marquée par une matinée de sensibilisation au Lycée Matonge dans la commune de Kalamu à Kinshasa. A l’invitation du Ministère du Genre Famille et Enfant, les pouvoirs publics, les acteurs éducatifs, les Agences du Système des Nations-Unies en l’occurrence UNFPA, UNICEF et UNESCO auxquels se sont joints les partenaires bilatéraux de la RDC ainsi que la société civile, se sont donnés rendez-vous dans cette école qui encadre essentiellement les filles pour dire Non à la violence contre les filles. >br/< Le Gouvernement voudrait à travers cette commémoration, emmener la communauté à donner la chance aux filles de vivre leur plein épanouissement en matière d’éducation et de la santé ; Ce qui les mettrait à l’abri de toutes les formes de violence comme les mutilations corporelles, les mariages et grossesses précoces. 

Côté officiel, d’éminentes allocutions ont été faites à l’occasion de cette journée, les unes toutes aussi pertinentes que les autres pour appeler à plus d’actions en faveur de la fille. La Ministre provinciale en charge de l’éducation, Mme Thérèse OLENGA qui a ouvert le bal, a plaidé en faveur de l’amélioration des conditions d’étude dans les écoles. Elle souhaité voir le système éducatif congolais offrir un meilleur cadre d’apprentissage à la future élite du pays par l’instauration des cantines scolaires et des carnets de santé en vue de permettre aux élèves d’étudier sans contraintes de famine ou de soucis de santé. >br/< Le message du Directeur Exécutif de UNFPA, relayé pour la circonstance par Mme Diene KEITA, Représentante en RDC, fait remarquer qu’environ 70 millions de jeunes femmes âgées de 20 à 24 ans dans les pays en développement ont été mariées avant d’atteindre l’âge de 18 ans. Le mariage précoce, le mariage forcé et le mariage d’enfants privent les filles de leur autonomie, de leur éducation et de leur santé. Ils leur dérobent espoirs et rêves sous leurs propres yeux. A l’occasion de la journée internationale de la fille, l’UNFPA a réitéré son engagement de travailler avec les gouvernements, le système des Nations Unies et la société civile pour que les adolescentes soient mises en mesure de revendiquer leurs droits et soient protégées de la violence. Actualité oblige, Mme Diene KEITA, n’a pas manqué de saluer l’octroi du prix Nobel 2014 à la jeune MALALA YOUSAFZAI du Pakistan, pour son courage et sa détermination à promouvoir les droits des jeunes filles dans son pays s’améliorer. Ainsi qu’à monsieur Kailash Satyarthi de l’Inde, pour la défense des droits des enfants. >br/< La Ministre du Genre S.E Geneviève INAGOSI, a appelé la fille écolière, à être elle-même artisane de son autonomisation par un comportement qui milite pour le respect de sa personne, mais surtout en dénonçant toute violence contre sa dignité comme la sexualité précoce, les points sexuellement transmissibles. Mme INAGOSI a invité les élèves à aspirer au leadership grâce à leurs compétences ; « FEMMES DE TETE ET NON FEMMES OBJET » les a –elle appelé à devenir à l’instar de quelques femmes de tête qu’elle a identifié dans l’assistance. >br/< La cérémonie a été également enrichie par la participation très active des élèves. A travers des poèmes et les saynètes, elles ont prouvé leur engagement à militer pour le respect des droits des enfants qu’ils soient filles ou garçons parce que chacun compte.